Nous lisons des articles sur l’art et internet et rencontrons de nouvelles terminologies qui ne sont pas explicites. Quelles sont les différences entre le Netart et l’art post-internet ? L’apport de nombreux articles trouvés sur la toile nous permettra de faire la distinction entre ces deux formes artistiques bien différentes partageant ce point commun que sont les nouvelles technologies.
« Pas forcément présentes sur le Net ni nécessairement digitales, les œuvres post-Internet peuvent être des sculptures, installations ou performances. Elles se nourrissent de l’influence culturelle des réseaux sociaux, de leur esprit, sans être de l’art dématérialisé, diffusé sur des écrans et exclusivement visible sur le Net (ça, c’est le net art). D’où l’appellation « post-internet », pas toujours simple à comprendre. » (1)
L’art post-internet :
Internet et la boîte de Pandore
« L’exposition intitulée « New Portraits » présentée à la galerie Gagosian de New York, de septembre et octobre 2014, montrant 38 portraits choisis par l’artiste Richard Prince sur Instagram. Ici l’apport de l’artiste se résume à faire une capture d’écran et à ajouter à l’image quelques lignes de commentaires signées – et celui du galeriste de vendre ces « œuvres » pour près de 100 000 dollars. Bien sûr, les intéressés Instagram ne se sont pas vus demander leur avis… » (2)
Comme le Marpat (camouflage numérique) utilisé par les militaires. DIGPAT est un camouflage numérique pour le civil. Idéal pour disparaître dans le Web !!! DIGPAT est un modèle fait avec des images trouvées dans Google. Ce camouflage peut être utilisé pour les vêtements, les objets, les véhicules, … et vous permettra d’être moins visible sur l’image, le scan de rue google ou la photo satellite.
Matthieu Delourme
Digpat (Digital Pattern), 2013
Image numérique à partir de Google Image images.
Face to Facebook
Troisième volet de la trilogie du « Hacking Monopolism »
« Voler 1 million de profils Facebook, les filtrer avec un logiciel de reconnaissance faciale, puis les poster sur un site de rencontres personnalisées, triées en fonction de leurs caractéristiques d’expression faciale. Notre mission était de donner à toutes ces identités virtuelles un nouvel espace partagé pour s’exposer librement, en brisant les contraintes de Facebook et les règles sociales ennuyeuses. Nous avons donc créé un nouveau site web (lovely-faces.com) leur rendant justice et leur donnant la possibilité d’être bientôt face à face avec toute personne attirée par leur expression faciale et les données qui y sont liées.
Auteurs: Paolo Cirio et Alessandro Ludovico. » (3)
Les gestes des réseaux sociaux :
« L’artiste An Xiao Mina a imaginé une performance où elle était elle-même confortablement assise au milieu d’une pièce et donnait la possibilité aux visiteurs d’avoir un moment d’échange privilégié avec elle. Le silence ici aussi était de mise ; par contre les visiteurs étaient invités à rentrer en conversation avec l’artiste par messages texto ou tweeter. » (2)
L’artiste met en scène des gestes et moyens de communications contemporains.
« Le 11 mars 2009, de 7h30 à 23h, l’artiste Rachel Perry s’est adonnée à l’exercice presque continu du statut facebook « exprimez-vous » : toutes les minutes de cet intervalle de temps défini, elle a tenté de répondre à la question -anciennement- posée par Facebook dans la barre de statut « qu’êtes-vous en train de faire ? » dans le but de soulever les questions du narcissisme, du voyeurisme et de l’identité comme points nodaux de l’utilisation des réseaux sociaux à l’époque actuelle. » (2)
Performance Twitter de Perry
Utiliser Twitter comme un espace de performance dans le but de capturer la vie quotidienne d’un artiste en cent quarante caractères exactement depuis 2009. (anciennement @rpwelty)
@racyperry
En gros, dans l’art post-internet, la production a un aspect matériel et tangible. Les oeuvres ne sont pas exclusivement visibles sur la toile.
Le Net-art :
Les oeuvres ci-dessous ne sont visibles que sur internet …
Depuis 2005, Jonathan Harris récolte sur internet les blogs où des phrases comme « I feel » ou « I am feeling ». « Lorsque le système trouvait une telle phrase, elle était enregistrée en entier et le sentiment exprimé dans la phrase catalogué suivant les catégories suivantes : bonheur, tristesse, dépression etc. Le résultat de ce projet est une base de données de plusieurs millions d’expressions de sentiments humains augmentant de 15 à 20000 entrées par jour. » (2)
« En jouant avec l’API Facebook, j’ai trouvé un bug qui m’a permis d’accéder aux photos de profil de tous les utilisateurs de Facebook, donc je les ai réunis dans une interface simple et je les ai publiés. »Natalia Rojas


(1) http://sous-titre.eu/que-vaut-lart-post-internet/
(2) http://blog.artsper.com/voir-plus-loin/les-reseaux-sociaux-dans-lart-contemporain/
(3) http://www.face-to-facebook.net/hacking-monopolism-trilogy.php