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La société de consommation dans l’art

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La société de consommation est un système économique déterminant un mode de vie où l’on consomme et jette, des biens et des services, plus que la norme avec la naissance de besoins de plus en plus forts. La société de consommation est une société dominée par la pulsion consommatrice. Elle est née avec l’industrialisation et la fabrication en masse des produits consommables. Ces produits, depuis quelques temps, sont même programmés à ne fonctionner que dans un temps limité. Il suffit de songer au téléphone portable qui, au départ durait des années, et qui maintenant au bout de deux ans ne marche plus pour la plupart.

L’art pose très vite la question de l’objet et de sa place dans nos vies. En 1914 le « porte-bouteilles » (ready-made) de Marcel Duchamp interroge l’art lui même dans la nouvelle société.

Porte bouteilles, Marcel duchamp, le ready made, objet tout fait entre dans les Musées.

Porte-bouteille

Le thème de la société de consommation a été traité par le Nouveau réalisme avec des artistes comme Arman et La Nouvelle Figuration avec Erro.

Arman avec ses poubelles montre l’envers de cette société de consommation: il met sous verre les déchets de cette société.

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Erro dans Food Scape fait la critique de cette société avec une étendue d’aliments à perte de vue.

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Villeglé lacère des affiches publicitaires pour montrer la dégradation de la société de la consommation dans l’image moderne. Rue de la Biche

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César fait des voitures, de la tôle, ses objets de prédilection: 1962, Ricard. Il compacte et compresse des voitures qui deviennent des pavés comme des sculptures inversées.

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Martial Raysse réalise des portraits de femme stéréotypées qui deviennent dans ses mises en scène parfois avec des néons renvoyant aux enseignes des magasins, de véritables poèmes modernes. Peinture haute-tension, 1965

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En Amérique, le Pop Art critique cette société de consommation avec des oeuvres percutantes. Les Américains après la guerre connaissent une période faste avec une forte croissance économique » Les Trente Glorieuses » avec un mode de vie qui s’améliore. C’est une sorte de révolution silencieuse qui s’opère aux Etats Unis puis en Europe. C’est une période de plein emploi donc de consommation.

Dans les année 50, Richard Hamilton réalise son célèbre collage. «Just What Is It that Makes Today’s Homes So Different, So Appealing ? » (« Au fait, qu’est-ce qui rend exactement les maisons d’aujourd’hui si différentes, si séduisantes ? »). Il montre comment les américains rêvent de vivre avec de beaux objets, une belle maison, une beauté physique parfaite, en fait un monde artificiel et sans âme. Les personnages sont en noir et blanc alors que la femme de ménage, simple, est en couleurs.

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Andy Warhol, Coca cola La répétition de la bouteille ainsi représentée fait perdre sa réalité. La production de masse fait perdre la notion d’unicité de l’objet. « Quand on y songe, les grands magasins sont comme des musées  »
Andy Warhol

Andy Warhol

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Mais Warhol va plus loin, il traite les stars comme des objets qu’il banalise dans ses productions. Ainsi, Marylin Monroe et Liz Taylor reproduite en série perd de sa substance ainsi démultipliée. Elle devient une icône, comme le logo d’une marque de fabrication.

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Dans ce même mouvement Roy Lichtenstein s’inspire de la publicité et de la bande-dessinée pour créer des oeuvres à fort impact visuel.

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Duane Hanson, Lady Market, 1970, dans cette sculpture sans socle, l’oeuvre côtoie l’espace du spectateur. L’oeuvre se veut hyperréaliste pour nous questionner sur nos modes de consommation.

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Barbara Kruger détourne les affiches publicitaires pour dénoncer la société de consommation: Kruger nous renvoie à nous mêmes

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« J’achète donc je suis » reprend la phrase célèbre de Descartes « Je pense donc je suis »

Tania Mouraud peint sur les murs: « What you see is what you get » reprend le même principe

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Chris Jordan réalise un photomontage avec la fameuse poupée Barbie dont rêve toutes les filles en montrant un buste de rêve. Il y a 32 000 poupées qui symbolisent les 32 000 opérations chirurgicales mamaires ayant lieu aux EU.

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Voici une autre oeuvre réalisée en boîtes de conserves (106 000) qui représentent un tableau célèbre de Seurat:

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Ralph Goings, né le 9 mai 1928 à Corning en Californie, est un peintre américain.

C’est le représentant le plus puriste, le plus orthodoxe de l’hyperréalisme. Goings peint à partir de photos qu’il prend lui-même, ses sujets de prédilection sont les extérieurs de restoroutes et les natures mortes de tables de fast-food (salière, bouteille de ketchup, flacon de moutarde, verre de boisson gazeuse). On éprouve une sensation d’écoeurement face à ces objets de consommation peints de manière aussi réalistes.

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Andreas Gursky « 99 cents » 1999, photographie de grand format nous plonge dans l’univers d’un supermarché dans une atmosphère étouffante, pas de nature, que de l’artificiel.

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Tony Cragg récupère des objets de plastique qu’il recompose pour faire des bas reliefs modernes:

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C.Oldenburg, « lipstick monument in Piccadilly Circus », projet 1966,

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En 2010, Damien Saez propose une couverture de son album « j’accuse » une photographie où l’on voit une femme nue dans un caddie. Bien à vendre ? Cette société nous transforme-t-elle nous mêmes en objets consommables ?

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David Cintract refuse toute étiquette mais il s’attaque aux représentations de la société de consommation avec ses objets et images cultes.

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David Terrazzano est un artiste aux œuvres engagées originaire de Charleroi, en Belgique. Chaque toile pose un regard critique sur nos sociétés modernes.

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Jani Leinonen, The Most Terrible Things, 2015. Photo: Finnish National Gallery / Pirje Mykkänen

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Jflaxman est un artiste bien talentueux qui se cache derrière ce pseudo. S’exposant exclusivement sur internet, son style provocateur met en scène des personnages terrifiants mêlés à l’iconographie de la société de consommation. Il reprend la célèbre fresque de Michel-Ange.

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Julien Garcia réalise des assemblages d’objets divers pour représenter des animaux défigurés par la société de consommation.

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Bernard Pras réalise des anamorphoses où les oeuvres d’arts anciennes sont revisitées au prisme de la société de consommation.

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Les frères Luo en Chine proposent des oeuvres qui critiquent ce mode de vie aliénant la culture chinoise.

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Liu Bolin, artiste chinois disparaît, se camoufle dans un supermarché. Il dénonce les travers de la société de consommation/

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Liu Jianhua donne une vision de la consommation à grande échelle, ses gaspillages entre autres.

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Le Political Pop Art est un des courants majeurs de l’avant garde chinoise. Né dans les années 80, il est représenté par Wang Guangyi, artiste chinois né en 1956 à Harbin, province de Heilongjiang.Ce mouvement métisse l’iconographie de la Révolution culturelle chinoise avec celle de la société de consommation de masse: le communisme et le marketing.

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Romuald Hazoumé « ARTicle 14 débrouille-toi, toi même» 2005, Installation, médias divers Londres, montre des marchands ambulants dans une Afrique elle aussi touchée par les objets de consommation. Il montre les systèmes D de ces marchands qui vendent les produits venus des pays riches.

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Les street artistes dénoncent eux-aussi la société de consommation, et nous terminerons par ce graff éloquent:

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Banksy, La chute

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D’autres thématiques ici:

https://perezartsplastiques.com/les-notions-dans-les-arts-plastiques/



Les théories de l’apprentissage vues par les arts plastiques

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Pendant longtemps, la psychologie n’a pas profité à l’enseignement. Celui-ci dispensait son savoir de manière descendante sans se soucier du profil de l’apprenant. L’enseignant joue le rôle d’un modèle inaccessible tant son savoir est grand et sa parole ayant valeur d’un dogme.

Mais depuis des décennies, la psychologie a changé la manière de percevoir le fait d’enseigner en proposant d’autres systèmes qui pour certains, renversent les rôles: où l’élève devient le constructeur de son savoir et de ses compétences.

J’ai repris le plan de la source plus complète en fin d’article de l’Académie de Nice. Une relecture à partir de notre discipline.

Le modèle transmissif d’apprentissage:

C’est le cours magistral par excellence où les élèves écoutent, prennent des notes et osent parfois, quand la parole leur est donnée, de poser des questions. La géométrie de cet enseignement est verticale et pyramidale: du haut vers la base.

L’enseignant fait sa transposition didactique chez lui et transmet ses connaissances à son public. Il ordonne sa pensée selon une progression et bien souvent l’évaluation est sommative en fin de parcours.

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L’élève est celui qui ne sait pas et l’enseignant celui qui sait. Ce modèle transmissif me rappelle cette période de ma vie au collège où l’enseignant de dessin me disait « je ne peux pas mettre 20/20 car rien n’est parfait ». Il y a de l’ordre du divin dans ce schéma qui existera toujours dans l’esprit de certains enseignants.

C’est un peu une logique de l’entonnoir où le maître déverse dans les têtes « vides » de ses élèves le tout ou une partie de son savoir. Il y a une barrière infranchissable entre celui qui sait et celui qui ignore: l’estrade en est la matérialisation. Certaines dispositions de classes se prêtent mieux à ce genre de technique d’enseignement: des tables alignées ou en U, bien que cette dernière soit plus révolutionnaire.

Les élèves doivent être sages et sont maintenus dans une passivité cérébrale, se contentant de prendre des notes de ce qui se dit. Ce modèle convient à des élèves autonomes et responsables, attentifs et à l’écoute.

Le rythme est le même pour tous et on entend souvent cette phrase en conseil « mais il n’a pas rattrapé ses leçons ! ». Comment développer l’esprit critique dans un tel cadre ?

Le comportementalisme ou behaviorisme:

Cette tendance a été une première révolution dans nos manières d’enseigner durant la première moitié du XXème siècle. Le behaviorisme est un terme inventé en 1913 par l’américain Watson, vous savez, l’ombre de Holmes ! La psychologie s’intéresse à la science du comportement. Un schéma de circulation de l’information enseignée est proposée par ce courant: S (stimulus) > R(réponse). Un stimulus engendre une réponse. Basé sur les stimuli et la répétition, ce schéma est un peu réducteur de l’apport de cette théorie. La Pédagogie par Objectifs est née de ce courant, et l’Enseignement assisté par un ordinateur.

Pour les comportementalistes, le cerveau est une boîte noire dont seules les entrées et les sorties sont intéressantes. Ils ne considèrent pas l’apprenant comme un sujet élevé dans un cadre socio-affectif donné et vivant dans un cadre précis.

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Mais le comportementalisme permet entre autres  d’évaluer différemment les élèves que par la forme binaire vrai-faux et il propose des solutions pour permettre à l’élève d’améliorer ses performances. L’élève devra être capable de … savoir … maîtriser: telles sont les phrases comportementalistes à l’oeuvre dans ce type d’apprentissages. Notre discipline d’arts plastiques est bien fondée pour une part sur des théories behavioristes. Observer le comportement de l’élève face à la nouveauté ou à la difficulté permet de comprendre où il y a une faille dans ses mécanismes d’apprentissages.

Le comportementalisme a mis une limite à la toute – puissance du maître selon le modèle transmissif et a permis une meilleure observation des apprenants. Dans nos disciplines c’est flagrant.

La force de ce courant est de pointer si l’objectif correspond bien aux évaluations données. Il y a plus de rigueur dans l’appréciation des qualités des élèves.

Mais ses limites concernent les objectifs plus complexes à réaliser par les élèves: ce n’est pas parce qu’ils auront réussi la totalité d’une quantité de sous-objectifs qu’ils atteindront forcément l’objectif final visé. En matière d’apprentissage, le tout peut ne pas être la somme des parties qui le composent.

L’apprentissage se fait par essais, par erreurs et conditionnement.

Le constructivisme:

Les connaissances sont construites et édifiées par les apprenants.  L’enseignant pose l’apprenant face à une question ou un problème ouvert et celui-ci va traverser trois phases selon le modèle de Piaget:

La phase d’assimilation: Les données sont intégrées par l’élève qui les associe, les compile avec ce qu’il sait déjà. IL va du connu vers l’inconnu.

La phase d’accomodation: Le sujet a été « perturbé » par de nouvelles informations sur lesquelles il a agit et qu’il a fait siennes.  Son paysage mental a évolué et il est capable de transposer ces nouvelles données dans son environnement. Il voit les choses différemment.

C’est intéressant de remarquer que les mouvements de la phase d’assimilation et d’accomodation sont contraires: l’un est centrifuge et l’autre centripète.

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La phase d’équilibration: L’intelligence est une forme d’adaptation et c’est en observant ses enfants que Piaget a décrypté ces strates dans sa théorie des apprentissages. Le sujet va rechercher sa solution la plus adéquate à son équilibre.

La force de ce système est de proposer plutôt des environnements de travail où la pensée pourra se faire et se défaire et où le sujet sera amené à s’auto-observer.

L’apprentissage se fait par l’action. C’est une conception sctructurale de l’apprentissage et c’est cette structuration qui conditionne  l’appréhension de la réalité. L’évolution part du concret vers l’abstrait.

Les 4 étapes d’un problème ouvert:

  1. L’élève mobilise ce qu’il sait déjà pour tenter de résoudre le problème. Assimilation
  2. L’élève n’y arrive pas: il prend conscience de ses limites et naît alors un conflit cognitif.
  3. Il va adapter ce qu’il sait à la nouvelle situation en cherchant une nouvelle solution.
  4. L’élève construit lui m-eme son savoir et ses compétences. Il est l’auteur de lui-même et non dépendant de l’enseignant.

Le positif dans le constructivisme c’est que l’élève sent en lui-même la construction de ses savoirs et de ses compétences: et dans ce sens il s’élève lui-même.

Le socio-constructivisme:

Le socio-constructivisme fait entrer une donnée non négligeable: celle du milieu et de l’environnement. Il y a des interactions entre les apprenants. Les échanges élèves-professeur et élèves-élèves sont pris en compte. C’est bien sur cette base que nous travaillons en arts plastiques. Songeons aux mises en commun. L’évaluation sera formative et permettra à l’apprenant de contextualiser ses connaissances. On peut penser que Piaget est au constructivisme ce que Vygotski est au socioconstructivisme.

Ce courant de pensée avance la thèse que nous ne nous construisons qu’en société et dans le groupe. Le cerveau n’est pas la boîte noire des comportementalistes. Pour Vygotski, la connaissance va du social à l’individuel.

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« Pour Vygotski, la direction du développement de la pensée va du social à l’individuel. Les outils intellectuels élaborés par l’individu le sont tout d’abord au cours d’interactions, d’échanges. Il y a une double construction des fonctions psychiques supérieures, chaque fonction apparaissant deux fois, ou se développant en deux temps : « d’abord comme activité collective, sociale et donc comme fonction inter-psychique, puis la deuxième fois comme activité individuelle, comme propriété intérieure de la pensée de l’enfant, comme fonction intra-psychique » (Vygotski, 1935/1985, p. 111). » voir sources à la fin.

L’élève pourra un jour réaliser seul ce qu’il a construit avec autrui. Dans ce système, enseigner c’est avoir une petite longueur d’avance sur les élèves et le groupe classe et proposer des problèmes ouverts où la plupart d’entre eux pourront s’approprier les réponses. Les élèves s’enrichiront mutuellement par leurs découvertes et expériences. Nos apprentissages par explorations et réinvestissements proviennent de ce système là.

L’enseignant n’est plus un orateur, c’est un soutien, un passeur, un formateur, un médiateur de compétences et de savoirs. De plus, les informations sont reliées à des perceptions sensibles du groupe, des autres.

L’apprentissage se fait par observation, imitation, dépassement.

Le processus d’étayage:

Bruner propose deux idées forces:

  • la connaissance est le noyau de la culture qui donne forme à l’esprit
  • l’activité de l’esprit ne se fait jamais seule, de manière isolée du reste du monde.

Bruner critique le modèle transmissif où finalement maître et élèves sont passifs. rien ne se construit dans ce modèle d’apprentissage de manière sociale et active. Pour lui, apprendre est « un processus interactif dans lequel les gens apprennent les uns des autres » (ibid., p. 38) Ce qui est bénéfique pour l’élève dans le processus d’étayage tient aux composantes socio-affectives qu’aux aspects cognitifs ou intellectuels.

Aspect socio-affectif:

L’élève n’a pas une relation neutre avec son enseignant. Celui-ci doit maintenir la juste distance entre lui et la connaissance un peu comme un équilibriste. Il ne doit pas entretenir la dépendance et guider dans le retrait l’élève vers la réussite.

Aspects cognitifs:

C’est pour l’enseignant une manière de montrer le chemin sans en dévoiler la trace, c’est partir des acquis des élèves et de les guider dans le retrait vers la solution. C’est un rôle d’arbitre qu’il joue dans sa classe avec bienveillance et discrétion.

Le conflit socio-cognitif:

consiste à construire des problèmes où les solutions pourront être divergentes mais où cette divergence ne porte pas sur les élèves. Les apprenants seront en proie à l’étonnement et prêts au dialogue. L’art du maître est de trouver des activités qui vont faire émerger des désaccords qui seront entendus et validés par la classe après le dialogue. Le savoir n’est plus unilatéral mais permet une forme de pensée en réseau et non plus binaire.

La métacognition:

C’est le phénomène de pensée qui permet à l’élève de réfléchir à ce qu’il fait ou est en train de faire. C’est une forme de pensée sur de la pensée ou de l’agir. Le regard de l’élève est porté à la fois sur l’objet qu’il travaille et sur lui-même. Nos mises en commun favorisent cet état de métacognition où les élèves apprennent à réfléchir en faisant ou en découvrant ce que les autres ont fait. L’élève apprend à apprendre.

L’apprentissage coopératif:

L’enseignant se base sur ce que les élèves peuvent s’apprendre entre eux. Le travail de groupe est le meilleur système pour y parvenir. Mais les élèves peuvent-ils être des enseignants ? Ils échangeront des pratiques, des savoirs faires mais en terme de connaissances ?

« S’agissant de la démarche des élèves, Pléty met en évidence trois aspects : – reconnaître ce qui est à faire, – organisation temporelle du travail, – succession des opérations en vue d’atteindre un objectif. Pléty note qu’il y a souvent un écart important entre la démarche de l’enseignant caractérisée par ses aspects déductif et affirmatif, et celle de l’élève qui est au contraire très pragmatique, inductive et analytique. » voir source

Le tutorat:

Les effets peuvent être positifs d’un parrainage ou tutorat. Il peut être valorisant pour celui qui soutien et déculpabilisant pour celui qui est aidé. La transmission est ici transductrice.

La classe inversée:

L’enseignant met dans les mains des élèves du travail à lire et à apprendre à la maison. Le cours le lendemain commence donc sur des acquis avec des exercices complétant cette activité à la maison. Pouvons-nous, enseignants d’arts plastiques adopter ce système qui éliminerait toute forme d’étonnement lors de la mise en route de nos séances ?

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Conclusions:

Le modèle socio-constructiviste est le plus adéquat à notre discipline mais parfois le modèle transmissif est présent quand nous devons apporter des informations sur des oeuvres d’art non visibles et déductibles par les élèves. Mais cette situation est rare.

Le savoir est en perpétuelle évolution tout comme le sont les compétences. Alors, changeons nos tables de place, circulons dans l’espace de la classe, proposons des problèmes ouverts à nos élèves.

Pour ma part, je suis en mutation et je construis des séquences où les difficultés sont croissantes pour les élèves, conçues comme une sorte non pas de problème ouvert mais de promenade sans tracé unique pour parvenir à leurs fins.

Sources:

http://www.ac-nice.fr/iencagnes/file/peda/general/Theories_apprentissage.pdf


Installation évolutive, 3ème, 4ème, 6ème

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Classe de 3ème:

Pour cette journée de vendredi, j’ai choisi de mener des explorations de manière différente: réaliser une installation évolutive avec toutes mes classes de la journée. Les 3èmes ont donné la structure de cette installation dont je n’avais aucune idée de la forme qu’elle allait pouvoir prendre. Voici le résultat.

Explo 1:

A chaque groupe de table j’ai proposé un mot : couleurs, matériaux, relief, plier, contours. Puis j’ai lancé un défi: le groupe qui aura produit le travail le plus spectaculaire sera à la l’origine d’une installation géante réalisée dans la classe puis avec tous les niveaux.

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Les élèves de 3ème ont choisi les origamis de bateaux.

Explo 2: Rendez votre travail encore plus spectaculaire !

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Classe de 4ème: Explo 3: développer cette installation dans une direction de l’espace !

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Classe de 6ème: explo 4: prolongez cette installation dans une direction que vous aurez déterminée !

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Le but de cette journée de l’installation était de mettre les élèves dans une situation progressive de mise en espace d’une notion plastique.

Références artistiques:

Claire Morgan,

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Installation d’origamis papillons

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Installation anonyme

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D’autres références à venir

 

 


Protégé : J’essaie de nous comprendre même dans le silence

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Le contour, le cerne dans l’art

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La forme appelle le contour, le cerne. Dès la préhistoire, l’homme a tracé des lignes enfermant des formes identifiables et ce n’est que plus tardivement que le cerne a été remis en question et sublimé par les artistes.

Définition de cerne : dans un dessin ou une peinture, gravure, contour accusé

Définition de contour: ce qui délimite une forme

Les contours dans la préhistoire:

Les hommes préhistoriques utilisaient les contours pour représenter les animaux. Ceux-ci étaient réalisés avec de la terre pilée et passée sur les parois des grottes. Les contours épousaient les formes naturelles. Mais d’autres étaient fixés au pochoir.

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Certains animaux ont des contours et d’autres non. Ils se superposent parfois comme s’ils avaient voulu donner un effet de profondeur.

Les contours dans l’Egypte antique:

C’est la civilisation par excellence du contour. Qu’ils soient taillés en bas relief ou peints, les contours prennent un style particulier avec cette particularité d’être pour la première fois stylisés. Par le contour, le spectateur identifie les divinités et personnages. Les contours plus ou moins affirmés renferment les formes et se mêlent à l’écriture.

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Les contours chez les grecs:

Les contours sont toujours présents mais c’est aussi un art de la masse qui se développe à cette époque. Dans ce vase ci-dessous, on voit bien les masses noires définir les formes. Mais elles sont entourées par un cerne blanc.

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Les contours dans la Rome antique

Les personnages dans les fresques sont toujours représentés par des limites qui les distinguent du décor. Mais les contours sont pris dans la masse de la peinture avec des bords francs. Le contour ne joue plus le rôle de séparation comme dans l’art égyptien. On sent bien la prépondérance du dessin sur la couleur.

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Les contours et cernes dans l’art byzantin:

Les cernes s’affirment à nouveau pour enfermer les personnages dans des postures statiques que le contour affirme.

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La prépondérance du contour affirme la frontalité des personnages qui nous font face.

Les contours au Moyen-âge:

Les enluminures doivent suivre un protocole bien particulier où les contours précis des éléments sont dessinés d’abord puis ensuite peints. Parfois, ceux-ci restent plus ou moins affirmés dans le résultat final.

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Les contours et cernes à la Renaissance:

Dans son traité de peinture, Alberti définit la peinture dans son acte originel comme le tracé des contours d’un quadrilatère qui sera comme une fenêtre ouverte sur le monde.

Les peintres affirment le dessin dans leurs oeuvres où les cernes deviennent fins et disparaissent dans la couleur. Mais parfois, des cernes de construction de l’image restent visibles.

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Dans la Naissance de Vénus de Botticelli, on voit les contours autour des personnages et des tissus.

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Dans Méthode pour dessiner un luth, Dürer représente l’instrument par une constellation de petits points. Le contour se désagrège …

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Les cernes et contours dans la gravure:

Dürer grave son rhinocéros avec des contours bien précis et nourris par une quantité de détails.

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La gravure est par excellence l’art des cernes et des contours.

Gustave Doré se sert des contours comme d’un moyen plastique à part entière et avec des hachures réalise différentes textures.

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Plus tard, les contours dans la gravure sont toujours aussi présents comme dans la valse à trois temps de Marc Brunier Mestas 

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On le voit bien ci-dessus, le cerne et contour isolent les figures du support. On peut remarquer dans cette gravure que même le « contour » de la gravure a été matérialisé.

Le cerne noir et contour de la bande – dessinée: » la ligne claire « 

Il s’agit, à la base, d’un dessin caractérisé, après la réalisation des crayonnés, par un trait d’encre noire d’épaisseur constante. La ligne claire (Klare lijn en néerlandais) est un langage graphique issu de l’école belge de bandes dessinées réunie autour d’Hergé, c’est-à-dire le « style Tintin » associé aux dessinateurs du journal du même nom.

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Le cadre comme cerne et contour de l’oeuvre:

Dans cette peinture de Renoir où les contours ont disparu au bénéfice de la picturalité, un cadre doré enferme la toile pour l’isoler du reste de l’espace. Le cadre ne serait-il pas le cerne de l’oeuvre elle-même ?

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Le fil de fer comme cerne et contour matériel:

Alexandre Calder réalise des oeuvres en fil de fer. Les contours se matérialisent et jouent avec le vide.

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Gormley fait des contours et cernes le sujet de sa sculpture. Les traits jouent le rôle de structure du volume.

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La peinture comme cernes et contours:

Fernand Léger utilise le cerne pour composer ses formes. Ceux-ci sont épais et bien affirmés.

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Miro crée un équilibre en masses colorées et cernes noirs épais.

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Des peintres comme Erro et Combas font des contours et cernes les structures principales de leurs oeuvres.

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Combas, les contours se multiplient autour des formes, noirs, blancs, noirs, rouges etc

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Didier Triglia

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Les cernes et contours en trois dimensions:

La peinture se met au relief avec cet artiste du street art qui propose des personnages en saillie cernés par des contours noirs qui épousent les formes.

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Les cernes et contours deviennent des installations:

Dubuffet met en volume des contours qui affirment les reliefs. Le contour devient un sujet plastique par excellence.

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Jean Dubuffet: "The blue wall" (Le mur bleu, 1967, polyurethan). From the exhibition "Dubuffet as archictect" at the Henie Onstad Art Centre, Oslo, Norway. March 10, 2011.

Keith Haring reprend le principe

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Les cernes et contours de l’informe:

Jackson Pollock projette de la peinture sur ses toiles qui décrivent des courbes aléatoires. Ne s’agirait-il pas de cerner et de tracer les contours de l’informe ?

Pollock, Jackson

Pollock, Jackson

Quand les cernes et contours se font lumière:

Martial Raysse dessine les contours d’un coeur avec un néon qu’il fixe à sa toile.

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Une crucifixion est dessinée avec un néon. Belle transposition où le Christ se fait lumière.

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Le cerne, le contour devient matériau naturel avec le land art:

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Des cernes et contours faits avec du scotch

Thomas Hirschhorn utilise le scotch pour entourer des matériaux sans valeur.

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Les cernes et contours avec des capsules nespresso !

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Les contours en broderie avec  Ana Teresa Barboza

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Bref, les contours et cernes ont pris toutes sortes de formes depuis la préhistoire, devenant parfois excentriques ou révélateurs de l’informe comme chez Pollock.

D’autres articles thématiques ici:

https://perezartsplastiques.com/les-notions-dans-les-arts-plastiques/

Prolongement pédagogique:

Classe de 4ème:

Exploration 1: Une feuille, un petit objet et en dix secondes faites son contour.

Mise en commun:

Le contour est-il visible ? Comment est-il ?

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Exploration 2: Que ce contour devienne voyant !

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Exploration 3: Un contour spectaculaire !

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La suite dans quinze jours !


Le geste sculptural, 6ème

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Du bout de papier à la sculpture en trois dimensions:

Objectif: appréhender le geste sculptural

Exploration 1:

assemblez sans scotch ni colle deux morceaux de papier découpés aléatoirement :

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Exploration 2:

Ajouter un autre morceau de papier à votre volume

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Exploration n°3:

ajouter encore plus de papiers …

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Exploration 4

Travaillez tous les points de vue de votre volume en montant le plus haut possible

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Evaluation

  • capacité à travailler dans toutes les dimensions
  • capacité à réaliser une sculpture solide
  • capacité à monter le plus haut possible
  • capacité à trouver des solutions plastiques pour créer des assemblages

Références artistiques:

Richard Serra

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Eldekan

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Eduardo Ramírez Villamizar

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Programmes 2016:

mobiliser des gestes en fonctions des effets qu’ils produisent

anticiper les difficultés éventuelles

Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace

L’autonomie du geste sculptural

La mise en regard et en espace

  • découverte et expérimentation du travail en volume (modelage, assemblage, construction, installation…) ;
  • les notions de forme fermée et forme ouverte, de contour et de limite, de vide et de plein, d’intérieur et d’extérieur

stage numérique effectué avec les collègues de l’académie de La Réunion

La nuit dans l’art

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Ne trouvant pas le sommeil, je me suis dit que le thème de la nuit était bien présent dans l’art d’hier et d’aujourd’hui … Voici quelques exemples …

La Crucifixion est un thème nocturne.

Mathias Grünewald. Crucifixion. 1511
National Gallery of Arts, Washington D.C.
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Lucas Cranach l’Ancien. Albert de Brandebourg priant au pied de la Croix
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Le thème de la Nativité est une scène se déroulant dans la nuit. C’est l’occasion pour les peintres de travailler l’obscurité comme dans ce tableau de Georges De Latour

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Rembrandt van Rijn. La Ronde de nuit. 1642.

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Plus tard, les paysages nocturnes rendent des atmosphères parfois inquiétantes.

Peintre ou Dessinateur :
Vernet, Claude Joseph (1714-1789)    (Œuvre signée)Datation : 1769   (Œuvre datée)Sujet de l’image ou genre :
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Tres de Mayo de Goya, la nuit contraste avec le personnage qui va être exécuté nimbé de lumière.

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Claude Joseph Vernet. Entrée du port de Palerme au clair de lune. 1769.
Saint-Petersbourg. Musée de l’Hermitage.
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Joseph Wright of Derby. Grotto in the Gulf of Salerno, Moonlight. 1780-90. Derby Museums & Art Gallery. La découpe de la roche ouvre sur une veduta …

(c) Derby Museums and Art Gallery; Supplied by The Public Catalogue Foundation

(c) Derby Museums and Art Gallery; Supplied by The Public Catalogue Foundation

Les peintres romantiques se saisissent de la nuit pour exalter les sentiments. Caspar David Friedrich

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Caspar David Friedrich. Nacht im Hafen. 1818-20.
Hermitage, Saint-Petersbourg.
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Eugène Isabey. Embarquement du cercueil de Napoléon Ier à bord de la frégate La Belle Poule. 1842. Château de Versailles.

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Félix Vallotton. Clair de lune. 1894. Paris, Musée

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J.H. Füssli (1741-1825). Cauchemar. The Nightmare

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Van Gogh, dans la nuit étoilée fait rugir le ciel entre les étoiles.

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Café de nuit: les lueurs des enseignes réchauffent l’obscurité

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Marc Chagall. La nuit de Saint-Paul. 1980. Nice, Musée Marc Chagall.

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Edward Hopper. Nighthawks. 1942. Chicago, Art Institue.

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Claude Lévêque, des lits renversés au plafond

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C’est une vue aérienne du Caire la nuit. Dix mille ampoules LED et quelque vingt-trois mille connexions alimentées par quinze sources d’électricité reconstituent foyers et édifices. Connectée à l’intensité lumineuse, la bande-son (Le Caire, la nuit) enveloppe le visiteur, provoquant des souvenirs diffus, comme contenus dans l’enceinte même d’une mégalopole en modèle réduit. Magdi Mostafa

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Ernest Pignon Ernest dans Extases offre à la vue ses dessins dans une ambiance nocturne

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Soulages fait du noir un espace de lumière

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Berquet, Fin provisoire d’autoroute, image d’une nuit à la fois mystérieuse et inquiétante

 

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Miguel Rotschild, Pesadilla (Cauchemar), 2008, épingles et clous sur tirage lambda, 100 x 175 cm

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Univers dark et torturé, Kavan Cardoza, aka Kavan The Kid, s’est donné pour objectif de réaliser 365 photos de cauchemars.

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Pierrick Sorin se filme à son réveil, on sent tout le poids de la nuit dans son court métrage



Programmes cycle 3 et 4 en bref

Grand changement

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Chers internautes,

Je viens d’accepter un poste à l’ESPE de La Réunion avec joie, ayant travaillé avec les étudiants toute cette année scolaire en plus de mon plein temps au Collège.

Je quitte donc le secondaire pour rejoindre le supérieur. Nouvelle trajectoire !

J’ai mené depuis 2011 et animé ce blog qui a connu un vrai succès grâce à vous, élèves, parents, collègues, artistes et passionnés d’art. Presque 1 000 000 de visiteurs et 3 000 000 de visites. C’est énorme.

Je ne sais pas ce que deviendra ce blog que je n’animerai plus de la même manière. Sera-t-il consacré à l’ESPE ? Le fermer définitivement ? Je n’ai pas encore pris de décision.

Cette aventure sur le net a été pour moi une merveilleuse épopée, parfois avec des sueurs froides comme au mois de novembre dernier où publier certains articles a relevé de la résistance.

C’est toujours la souris à la main, que je m’engagerai dans la culture et les arts, bien convaincue que c’est la seule arme contre tous les fanatismes.

Je continuerai à poster des articles sur des sujets artistiques mais cette fois-ci avec le primaire et la maternelle parmi mes lecteurs. Je ne sais pas où ni comment  …

Nous devrons, au vu des réformes, travailler ensemble pour donner de la cohérence à notre enseignement. Nous avons bien des choses à échanger: des savoirs, des connaissances, des techniques d’enseignement, des mises en situation.

J’ai hâte de m’engager dans ce nouveau chemin et je sais que malgré ce changement, je n’oublierai pas mes élèves ni les collègues qui m’ont suivie depuis 2011.

Merci aux grands et aux petits qui m’ont écrit des témoignages touchants que j’ai tous lus avec le même intérêt.

A vous de me dire ce que vous imaginez pour la suite de ce blog. Peut-être verrez-vous plus clair que moi …

Avant de vous quitter je poste un petit questionnaire que vous remplirez si vous en avez le temps.

Je vous souhaite à tous une bonne continuation au pays de la culture.

Bien à vous

Questionnaire à télécharger: à me renvoyer à perezartsplastiques@yahoo.fr

Questionnaire 


Un moustique qui pique, TD N°2 bis, M1

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arts visuels espe

Idée de séquence en CM1/CM2

Objectif: l’écart

Parole du maître « Réalisez un moustique effrayant et très piquant« . Il peut raconter une histoire dans laquelle il se fait piquer par un moustique effrayant. 35 minutes

Les travaux répondent-ils à la consigne ?
Voit-on dans toutes les réponses des moustiques ?
Sont-ils tous piquants ?

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Solutions trouvées par les élèves:

La couleur

La forme

Le contours,

Les matériaux

Les proportions (trompe disproportionnée)

Les matières, etc

La brillance, les reflets

Le point de vue: un moustique représenté de face est plus agressif qu’un moustique de profil. De face, il vient dans votre direction.

Retour aux travaux: « Rendre le moustique encore plus piquant et effrayant »

Séance 2: prolongement possible

Réalisez une série de photos de votre moustique en cherchant à le rendre à chaque fois plus effrayant.

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Cadrage: la trompe du moustique pointe le coin inférieur gauche de la feuille et…

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Le tableau des variables , maternelle

La feuille artistique, TD N°1, M1

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arts visuels espe

« Représentez une feuille sur un papier A4 machine »

Temps 20 minutes.

Mise en commun des travaux

Le terme « 3D » est également (et improprement) utilisé (surtout en anglais) pour désigner la représentation en images de synthèse (numérique), le relief des images stéréoscopiques ou autres images en relief, et même parfois le simple effet stéréophonique, qui ne peut par construction rendre que de la 2D (il ne s’agit donc que du calcul des projections perspectives, des ombrages, des rendus de matières).La synthèse d’images tridimensionnelles souvent abrégée 3D (3D pour trois dimensions : x, y, z, les trois axes qui constituent le repère orthonormé de la géométrie dans l’espace) est un ensemble de techniques notamment issues de la CAO qui permet la représentation d’objets en perspective sur un moniteur d’ordinateur.

feuilles A4 20Nouvelle consigne:

« Faites voir une feuille carrément différente de la première » 25 minutes

Un étudiant était visiblement peu à l’aise pour…

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Les différences entre Histoire de l’Art et Histoire des Arts

L’évolution du dessin chez l’enfant


Catherine Chanteloube ou le chant de la matière

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Catherine Chanteloube est plasticienne intervenant entre autres dans les milieux scolaires où elle réalise avec les élèves, de l’école au lycée, des oeuvres d’exceptionnelle qualité. Elle a eu la gentillesse de répondre à mes questions au sujet de son oeuvre qui transfigure la matière. Poétesse de la texture, de la lumière et du blanc, c’est avec une grande finesse qu’elle conçoit ses oeuvres. Tout y est raffinement, hymne à la matière et souvent au blanc, tout y est élégance et pureté du geste. Véritable orfèvre de la texture et des matières, elle conçoit ses installations avec une précision extrême. Je vous invite à aller flâner sur son site qui vous donnera sûrement l’idée de nombreuses pistes pédagogiques.

Les images sont la propriété de l’artiste.

Bulles

coton amidonné
Ø 50 cm

Détail

Bulles détail 1

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Nautiles et ammonites

Coton, 90 pièces

« coton amidonné, singalette »

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CC: L’utilisation du coton vient de la peinture…je préparais mes supports et j’étais arrivée à un point où le choix (son grain, sa finesse, sa couleur, son tissage) était primordial. Quand j’ai cessé de peindre pour aborder la sculpture, c’est la matière que j’ai choisie d’instinct.

J’achète du tissu chez un fabricant entre Roanne et Lyon (Ets Rauch à Tarare) qui fait des matières spéciales (tissu alimentaire, mode, couture…) aux noms dignes d’un roman de Flaubert : mousseline, singalette, bougran, tarlatane, batiste, avec puces ou sans….

La matière est importante car elle me permet de « faire » …si j’ai l’idée mais pas la matière, alors c’est compliqué car on ne trouve pas facilement du tissu qui correspond à ses attentes.

DP: Vous dites que la matière est importante pour vous ? Vous pouvez nous en dire plus ? Pourquoi est-elle primordiale à vos yeux ?

CC: La matière « coton » n’a pas plus d’importance qu’une autre dans mon travail, ce qui m’importe est de travailler avec des matières naturelles pour leur texture propre, leur odeur, leur poids dans mes mains, leur histoire… Par exemple, les fils d’arcade – en lin – longtemps utilisés sur les métiers à tisser Jacquard, n’existent plus. J’ai pu m’en procurer avant qu’ils ne disparaissent complètement. Pour « Ondulations », c’est un écheveau détressé que j’ai cousu ficelle par ficelle en gardant la particularité de la ligne, ce qui crée un bel effet de moire…

Quelquefois, l’idée prime et quelquefois c’est la matière qui permet à l’idée de prendre forme… Pour « Aquaviva », grande pièce de 5 m de long par 3.65 de haut (faite sur mesure pour être installée à l’Hôtel Huger, La Flèche, expo collective), il me fallait un tissu translucide, je voulais créer des ombres portées mais ceci grâce au tissu. J’ai utilisé de la singalette, translucide, et surtout chargée d’amidon (de maïs)…j’ai pu découper des formes dans des morceaux de singalette, puis déposer ces morceaux sur les lés de singalette… du bout des doigts j’ai mis un peu d’eau, donc réactivé l’amidon, et les formes se sont collées sur les lés…par superposition et  transparence, et avec une lumière appropriée, j’ai pu avoir les ombres…dans lesquelles le visiteur se promène.

Pour les « Nautiles et ammonites » que vous avez choisis de montrer, c’est le même tissu : un tissu qui a une mémoire ! c’est chouette, non ? Le pli qu’on lui donne, il le garde. Ainsi, grâce à cette manière très intéressante, j’ai pu mettre à exécution  mon idée à savoir créer des formes comme les exosquelettes. Grâce à un système de plis et de couture, je peux plier et déplier ces formes  de coquillages…

En ce moment je travaille une série de pièces  en perles de verre…et oui, des perles de rocaille mais qui datent de début  XXème s et qui étaient destinées à la Haute Couture. C’est un don que j’ai eu et je ne peux faire autrement que de travailler cette matière (tellement belle) si particulière qu’est le verre. Etant donné la taille des perles je mets énormément de temps pour faire une pièce. Ma limite est celle de la quantité de perles puisque je ne peux pas en avoir d’autres.  Comme cette matière est connotée couture, décoration, j’ai essayé de tirer vers autre chose…

Importante aussi la notion de sensualité de la matière…

DP: L’espace joue-til aussi un rôle fondamental dans vos oeuvres ? Celles-ci sont-elles crées pour un lieu donné ou sont-elles exposables partout ?

CC : Il y a le temps de conception et réalisation en atelier et le temps de la mise en espace, c’est comme avoir deux sortes de travail…

En découvrant la sculpture, j’ai découvert l’espace et cette relation physique avec le vide, la lumière, et aussi avec l’idée de créer une œuvre, un objet en même temps que son appréhension par l’autre…je veux dire qu’en pensant une œuvre, je pense obligatoirement à l’autre… par où le visiteur va passer : par ici, le long de, autour de, en dessous de, ou couché sous (c’est arrivé !). Je crée donc un cheminement dans mes expos mais pas de sens imposé. Chacun vagabonde et passe comme il le veut. « Nautiles et ammonites » est le bon exemple : on circule comme à l’intérieur de quelque chose (eau, ciel …) Dans l’installation « Sans titre », sacs de sel, je ne voulais pas que le visiteur passe…il ne passe pas et voit l’œuvre dans sa perspective.(voir photo Triennale de Tournai sur mon site)

Les pièces sont faites pour être exposées partout…mais quelquefois le lieu impose sa loi (enfin celle des monuments historiques).

« Nautiles et ammonites » ont été réalisés juste au moment où j’ai su que je pouvais exposer au Château d’Eau à Bourges (lieu magnifique, minéral, énorme, sans lumière naturelle, et construit en rond !)…ils ont trouvé le plus bel espace qui pouvait les recevoir.

Quelquefois je fais le noir complet (Château de Beaulieu Riorges 42) ou bien je ne mets pas du tt d’éclairage et laisse faire le soleil (Couvent des Cordeliers St Nizer sous Charlieu 42)

J’adapte mes installations au lieu, et du coup elles varient en fonction du lieu

DP: Qu’évoque pour vous le blanc si présent dans vos oeuvres ?

CC: « Je ne saurais dire pourquoi mais il m’attire ! Peut-être sa simplicité, son silence, sa pureté, sa luminosité … Il offre une multitude de nuances, il est riche, il est complet, il est spirituel !

J’aime le blanc du sel et du ciel ! »

Terre douce

lés de mousseline, terres, pièce électro-acoustique

Im01_03 Im01_01

« La vilaine »
ou « Pêcheur »

mousseline de coton
700 x 500 cm

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Vous trouverez ci-joint un document pdf avec des oeuvres faites en milieu scolaire qui pourront vous inspirer.

Dossier scolaire b


Le contraste, M1 SUD

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Première piste de travail sur le contraste:

Propositions de problèmes ouverts aux élèves de cycle 3: le contrat d’expression: 1 objet + 1 idée = souvent des questions ouvertes !

Contrastes: chercher les notions à l’oeuvre dans les propositions :

*Le plus joyeux des instants en noir et blanc » 

*La plus lumineuse des nuits noires »

*Fabriquez moi le plus dur des nuages »

*La plus lourde des plumes »

*Un lit douillet d’épines/Le plus doux des lits piquants »

*Le plus joyeux des cauchemars »

*La plus sombre des étoiles »

*Des situations anciennes avec des objets modernes »

*Le plus précieux des misérables bijoux »

*Le plus confortable des rochers »

*Créez un objet sec et humide »

*Exprime ta peur à travers un objet qui t’est cher »

*Le plus lumineux des vides »

*La plus grande des petites choses »

*La plus grosse des poussières »

*Créez le plus petit des géants »

* Le plus rapide des escargots »

*C’est dur d’être mou »

*Le plus beau des mauvais temps »

*Le plus froid des volcans »

*Le plus petit des univers »

*Le plus sec des océans »

Toutes ces propositions peuvent aboutir à des réinvestissements mais il faudra concevoir des pistes exploratoires pour les amener à répondre à ces demandes !

Mais bravo pour le travail !

L’oeuvre ci-dessous est d’Ervin Wurm

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« Ca ne va pas être coton ! »

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TD N°1 M2 et Modules

Cycle 3

« Ça ne va pas être coton ! »

Phase d’exploration 1 :

Représenter le plus fidèlement possible le coton.

Mise en commun :

Quelles sont les caractéristiques du coton ?

Dresser un tableau

naturel artificiel
blanc noir ou couleur
mou dur
doux Piquant/pointu/
léger lourd
rugueux lisse
rond Autre forme géométrique
plan/horizontal volume/vertical

Phase d’exploration 2 :

Réaliser un objet d’après la liste effectuée dans la deuxième colonne du tableau.

Exploration 3 :

Présenter les 2 travaux en les mettant en scène de manière à créer une relation entre l’un et l’autre.

Réinvestissement 1: Le plus monumental des anti-cotons ! (amplifier le travail précédent)

Les questions :

La représentation plastique et les dispositifs de présentation

La ressemblance et la mise en espace. La relation spectateur/auteur

La matérialité de la production plastique :

Les propriétés physiques des matériaux

 

Références artistiques:

Piero Manzoni, Achromes

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Liza Lou. Continuous Mile (white), 2006–08. Glass beads, cotton .75” x .75” x 63,360”.

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Zhu Jinshi overlaps 8,000 sheets of rice paper for ‘Boat’, 2012 xuan paper, bamboo and cotton thread.
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Joana Vasconcelos, Photo DMF, Lisbon
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Séance de travail:
Adapter cette séquence à un autre niveau de classe
Envisager d’autres réinvestissements
Evaluation
Compétences
Transversalité: histoire, connaissance du monde du vivant.
travaux des étudiants:
Niveau CE2

Objectif: la matérialité

« Rendre l’objet plus lourd ou plus léger » Les élèves doivent deviner l’intention de leur camarade. Ce dernier a écrit sur un petit bout de papier s’il a rendu le coton soit plus lourd, soit plus léger.

Notions : matière, espace, couleur, forme, épaisseur, relief, texture, lumière, installation, présentation (on aurait pu suspendre le coton ou le présenter sur un socle pour le surélever)

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Cycle 3CM1

Objectif: la matérialité

« A vous de faire le plus doux des cotons ». apporter sucre, miel, la couleur, plumes, papier bulle, ballons, etc

Cycle 1 petite section

Objectif: la matérialité de la couleur

Exploration:

petite feuille A5, coton, chacun une couleur primaire, travail individuel

« occuper l’espace de la feuille le plus possible »

Réinvestissement : travail par groupe de 4

Feuille format raisin, travail en groupe en binôme, occuper l’espace de toute la feuille.

– les mélanges de couleurs

– les traces sont différentes

– empreintes

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cycle 2 CP/CE1

Objectif: l’écart

«  groupe de 4, exploration, manipulation, brainstorming,

Consigne: séparer le coton en deux pour obtenir des jumeaux.

« faites en sorte que les deux moitiés soient différentes, le plus possible »

mise en commun

trier dans un tableau pour voir si les oppositions sont bien évidentes. Travail du vocabulaire.

Cycle 2 CE2

Objectif: la transformation de l’objet

« Le coton dans tous ses états »

Objectif : La transformation

« changer l’apparence de l’objet ! »

Puis

« œuvre collective, tout mettre en commun par petit groupe de 4 »

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cycle GS

Objectif: la représentation, la matérialité, le travail du matériau, découverte de son potentiel plastique

« Concevoir un jardin de coton » fleurs,

découvrir le coton en lui même ? Manipulation de l’objet.

séance 2 : concevoir des fleurs avec le coton. Tous la même

« groupes à chaque groupe de construire une fleur différente »

Quelles sont les actions effectuées ?

Fabrication du jardin

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Moyenne section

Objectif: la représentation, la matérialité

Manipuler l’objet pour réaliser un portrait

CP

Objectif: la représentation, la matérialité

3 séances

S1 on montre le coton, décrire le coton, brainstorming, verbes d’action

Qu’est-ce qu’on peut faire avec ?

S2 : créer un paysage avec le coton, groupe de 4/5 fabriquer les différents éléments du paysage

S3

Rassembler, composer organiser le paysage.

Espace suggéré espace physique, mélange des deux, s’exprimer aussi avec le dessin, technique libre, valoriser la création collective

Cycle 2 fin cycle 1

Objectif: la représentation, le détournement

Créer un paysage en intégrant le coton.

Les élèves dessinent à la gouache et doivent intégrer le coton (nuage, neige) Pourquoi avoir choisi le nuage ? (forme, texture, couleur)

S2 : mélange de matière avec d’autres matériaux en plan

S3 mélange de matière en volume : une construction


La petite cuillère

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La petite cuillère en plastique est un objet du quotidien qui est plastique par excellence.

Ses caractéristiques:

rigide, blanche (il y a toutes les nuances de blanc), brillante, courbe, pleine, réfléchissante, en volume, presque plane, lisse, polie, cassable, elle peut fondre à la chaleur et donner d’autres formes, bref c’est un objet riche avec un fort potentiel.

On peut la transformer en animal, en personnage, lui fabriquer un socle pour l’exposer, la peindre, l’assembler, la coller, dessiner dessus, etc

En maternelle, on peut envisager d’intégrer des motifs décoratifs différents à l’intérieur qu’à l’extérieur de la petite cuillère. On peut aussi coller des gommettes d’une certaine couleur dedans et d’une autre à l’extérieur. On peut aussi imaginer que l’enseignant a donné aux enfants une feuille avec différents éléments de diverses natures aux élèves. Certains se mangent à la petite cuillère et d’autres seraient des intrus (animaux, objets, formes abstraites, etc). L’enfant devra coller à l’intérieur de la cuillère ce qui se mange avec elle et répartir à l’extérieur les autres éléments.

En cycle 2: on pourrait imaginer de rendre cette cuillère expressive: gentille ou méchante par exemple …Les élèves travailleraient sur la surface de l’objet pour changer son expression.

Exemple de référence artistique: Meret Oppenheim

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En cycle 3: Les séquences pourraient être bien nombreuses !

Exploration 1:

Objectif: la narration visuelle

Avec l’appareil numérique, trouvez 5 manières différentes de photographier la petite cuillère en la rendant méconnaissable (cadrage, point de vue, netteté, flou, proportions, etc)

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Exploration 2: Exprimez avec le dessin cette fois-ci, un point de vue différent sur la cuillère:

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Exploration 3: réaliser une cuillère avec des matériaux de récupération.

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Réinvestissement 1: Réalisez une petite histoire filmée ou en stopmotion de cette petite cuillère avec des objets de votre trousse.









Les petites histoires devront être améliorées avec par exemple comme nouvelle consigne d’intégrer différents points de vue sur la cuillère dans le film.

Exemple de référence: Shiny

Autre réinvestissement 2: Peindre une cuillère blanche sur un fond blanc.


programmes cycles 1, 2 et 3 en PDF et en clair

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